Accord de licence d'exploitation commerciale
L'IARC accorde une licence d'exploitation commerciale d'une technologie médicale à une société de biotechnologie de Boston
Un nouvel outil de capture accélère le potentiel de diagnostic par effraction minime pour le cancer et autres maladies
L'Institut atlantique de recherche sur le cancer (IARC) a accordé une licence d'exploitation d'un nouveau peptide synthétique appelé VN96 à la New England Peptide (NEP), société de fabrication biotechnologique ayant son siège social à Boston. « Le VN96 est un peptide synthétique qui a été conçu afin de lier des molécules de surface des microvésicules. Ces microvésicules sont des nanoparticules libérées par les cellules humaines, dans des conditions normales et pathologiques, qui révèlent l'état des cellules dont elles sont issues, » affirme le docteur Anirban Ghosh, chercheur de l'IARC qui effectue des recherches sur le VN96.
« Les microvésicules sont un microcosme des cellules anormales car elles contiennent bon nombre des mêmes protéines et gènes altérés qu'on trouverait dans un tissu biologique prélevé par voie de biopsie chirurgicale. Les microvésicules sont libérées dans des fluides corporels comme le sang et l'urine permettant ainsi l'obtention facile d'information diagnostic et de pronostic qui peut ensuite servir à des fins de recherche ou d'analyse clinique. Il s'agit d'un example qui illustre parfaitement comment des chercheurs et des entrepreneurs ont su mettre en valeur une découverte en la transposant littéralement du laboratoire au chevet du malade » ajoute le docteur Rodney Ouellette, président et directeur scientifique de l'IARC.
Le directeur général et fondateur de NEP, Sam Massoni, explique que « les peptides sont de petites protéines qui jouent un rôle déterminant dans la régulation biochimique de tous les organismes vivants afin d'aider à combattre des maladies aussi diverses que le cancer, le diabète, la maladie d'Alzeimer, l'obésité et le VIH. Les peptides sont des éléments à forte puissance et à toxicité faible. Ces propriétés, conjuguées à des méthodes de libération de médicaments et à des procédés de fabrication plus efficaces, ont suscité une hausse marquée de l'utilisation des peptides en laboratoire de recherche et en milieu clinique. »
NEP est un des plus grands fabricants de peptides et d'anticorps de qualité recherche et compte plus de 1000 clients situées dans 80 pays issues principalement dans les industries biotechniques et pharmaceutiques ainsi que les universités.
L'IARC est situé au Centre hospitalier universitaire Dr-Georges- L.-Dumont, à Moncton et tente par l'entremise de la recherche de mieux comprendre le cancer et convertir ces découvertes l'amélioration des soins aux patients.
« Cette nouvelle relation avec NEP est un exemple par excellence de la manière dont les investissements dans la recherche peuvent déboucher sur des solutions novatrices qui ont pour effet d'améliorer la vie des gens» affirme Sophie Thériault, directrice du développement des affaires et communication à l'IARC. «Il a suffi d'une découverte intéressante en laboratoire, laquelle a donné lieu à la création d'une nouvelle technologie médicale fort intéressante, qui elle a le potentiel de faire immédiatement une réelle différence dans les soins de santé. Et nous commençons seulement à explorer le potentiel de cette nouvelle technologie sur des maladies autres que le cancer. Il y a de nombreuses applications possibles pour d'autres maladies qui frappent tant les êtres humains que les animaux. Nous avons déjà entamé des discussions avec d'autres sociétés qui oeuvrent dans divers domaines et qui sont intéressées à obtenir une licence d'exploitation. Cette plate-forme technologique est susceptible de produire des retombées économiques réelles au Canada atlantique et ailleurs. » ajoute-t-elle.
« L'équipe de l'IARC travaille sur le projet du VN96 depuis plusieurs années et il a bénéficié d'un appui généreux, surtout d'organismes comme l'Agence de promotion économique du Canada atlantique et de la Province du Nouveau-Brunswick. Nous ne pourrions annoncer cette réalisation, comme nous le faisons aujourd'hui avec beaucoup fierté, si ce n'était de l'appui de nos partenaires financiers, » renchérit le docteur Rodney Ouellette, qui ne manque pas de remercier aussi la Fondation de l'innovation du Nouveau-Brunswick et la Fondation Hôpital Dr-Georges -L.-Dumont Inc. de leur appui indéfectible au cours des années. « Il est si agréable de pouvoir présenter le fruit de ces recherches, car il y a tant de membres de notre équipe qui y ont consacré des heures et des efforts innombrables, » dit-il. « Cette technologie revêt un haut potentiel et le fait de pouvoir s'associer à une société comme NEP, une leader dans son domaine, pour assurer la mise en marché de cette découverte témoigne bien de la confiance des deux parties dans cette nouvelle technologie. »
« L'innovation est un élément clé de notre plan en vue de rebâtir notre économie, créer des emplois et renforcer la formidable qualité de vie que nous avons au Nouveau-Brunswick, a dit le premier ministre Alward. Ce partenariat est un investissement dans un avenir prometteur et en santé pour les familles et les communautés du Nouveau-Brunswick. »
« La création d'emplois, la croissance et la prospérité à long terme sont les grandes priorités de notre gouvernement, précise le député de MonctonRiverview-Dieppe, M. Robert Goguen, au nom du ministre associé de la Défense nationale et ministre d'État (Agence de promotion économique du Canada atlantique) (la Francophonie), l'honorable Bernard Valcourt. Grâce à des investissements dans des projets comme celui de l'Institut atlantique de recherche sur le cancer, le Fonds d'innovation de l'Atlantique de l'APECA contribue à des possibilités accrues de commercialisation technologique, tout en favorisant la création de nouveaux liens de collaboration entre les établissements de recherche de la région. »